Rénovation du centre de santé communautaire de Yaguiné

Nous avons un projet d’aider le Centre de Santé Communautaire de Yaguiné à rénover ses locaux.

Il y a 35 ans un Cente de Santé Communautaire (CSCOM), clôturé par une enceinte en parpaing a vu le jour avec trois bâtiments : un pour les consultations de l’infirmier (dispensaire), un pour le logement de l’infirmier, un pour la maternité et un pour la pharmacie avec une réserve.
En personnel, le Centre fonctionnait jusqu’en 2000 sous la direction d’un « chef de poste », Infirmier, avec un aide-soignant et une matrone.

Aujourd’hui le Centre fonctionne avec toujours le même chef de poste, un infirmier à qui nous avons payé la formation, deux matrones et une sage-femme depuis 2018 ainsi qu’une manœuvre (ou agent de ménage).
Il existe désormais, en dehors de l’enceinte du Centre mais le jouxtant, un logement de fonction pour l’infirmier – Chef de poste avec sa famille.

Nous avons participé financièrement à sa construction.
L’ancien logement de l’infirmier, dans l’enceinte du Centre, a été rénové et aménagé en logement de fonction pour la sage femme.
La maternité a été construite par le CSCOM dans sa plus simple expression. Au cours de nos diverses missions, nous avons rajouté l’arrivée d’eau, les panneaux solaires et du mobilier ainsi que des sanitaires avec douche pour les femmes venant accoucher.

Cette maternité est actuellement plus petite en superficie que le dispensaire comportant la salle d’hospitalisation, le bureau de consultation, une salle de soins et 2 petits locaux à réaménager qui servaient de réserve.


Le toit de la pharmacie a été repris car il fuyait. En saison des pluies la réparation n’a pas tenu.

Les statistiques relevées lors de notre dernière mission font état de :

  • 412 consultations curatives / mois
  • 51 consultations prénatales / mois
  • 38 accouchements / mois
  • 41 vaccinations / mois
  • 20 suivi enfant sain / mois

Parmi le personnel exerçant sur le Centre, 2 sont salariés par l’État : Mathias (Infirmier Diplômé d’État, Chef de poste) et Nana (Sage-femme Diplômée d’État).

Rien n’est pris en charge par la Mairie, même pas l’eau, tout le budget de fonctionnement est pris dans la caisse du CSCOM.

Lors d’une de nos missions nous avons demandé au chef de poste l’accès à ses comptes pour comprendre leur demande et voir sur quel poste budgétaire nous pourrions intervenir.
Après cette étude, il est ressorti que le Centre fonctionnait bien, que les rentrées d’argent était suffisantes pour qu’il s’autofinance au quotidien. Les salaires sont payés régulièrement et les consommables aussi.
Par contre rien ne reste pour assumer les travaux de restauration.

Le CSCOM ne peut payer une reconstruction d’une maternité trop exiguë, ne respectant pas du tout la confidentialité lors de l’accouchement de deux femmes en même temps, et ne pouvant pas respecter les nouvelles règles de l’État qui demande à garder les nouvelles accouchées 24 heures au lieu de trois heures par le passé.
Au vu des divers bâtiments existants, il est possible de déménager les locaux du dispensaire dans la maternité et vice versa. Il se trouve que depuis quelques années de nouvelles directives pour la prévention du paludisme avant la saison des pluies fonctionnant bien, la salle d’hospitalisation de quatre ou cinq lits demeure suffisante.
Le Centre a subi les outrages du temps, tous les plafonds des bâtiments demandent à être remis en état, les peintures ont besoin d’être refaites.

De plus, le pharmacien demande avoir aussi un peu plus de place, il est dans un local de 8 m2, il ne peut pas avoir du tout de réserve. Or il s’avère que, quand on regarde le plan, on peut reprendre le toit du dispensaire et repartir sur la pharmacie : on couvre donc la partie entre ces deux bâtiments.
En fermant de chaque côté cela peut faire une annexe pour le pharmacien.
Lors de notre mission en 2019, dans l’enceinte du dispensaire, il a été aménagé pour les membres d’Afrique Amitié un « dortoir », douche / WC et coin repas avec une réserve fermée. Elle pourrait servir au Pharmacien car en saison des pluies, il n’y pleuvait plus.


Dans un village voisin dépendant de l’aire de santé du Centre, un autre infirmier (à qui nous avons payé la formation) a été installé pour une meilleure couverture des soins (à 10 km de Yaguiné). Des relais de santé ont été choisi dans chaque village de cette aire et qui fonctionnent.