Voila que 1997 est un peu loin derrière nous. Nous avons, maintenant, du recul pour vous préciser notre mode de fonctionnement et les façons dont nous mettons nos actions en place.
Les deux communes maliennes, dont nous nous occupons, sont toujours Fatoma au nord ouest et Yaguiné, (que l’on appelle aussi commune urbaine de Toya.) à l’est. De chacun dépendent une dizaine de petits villages. Les deux sont distants de 600km de Bamako.
Nous partons par avion, dont chacun à payé son billet, pour répondre à leurs projets en finançant soit par l’achat au Mali : fournitures scolaires, livres correspondant à leur programme, tables d’accouchement, pompes etc. …..ou par le paiement de la confection artisanale de matériels, comme la fabrication de charrettes métalliques, d’étagères métalliques, de plaques en ciment pour fermer les puits etc.….
On peut tout acheter au Mali. Le seul souci pour eux, c’est qu’ils n’ont pas l’argent pour financer des choses qui ne leur sont pas vitales : comment penser à financer un projet d’assainissement quand on n’ a pas l’argent pour le repas d’après ?
Nous avons commencé par soutenir les deux dispensaires des deux communes. Pour la santé bien des choses se sont éclaircies quant au fonctionnement. Aucun médicament ne peut plus être acheminé par nous. Rien ne nous empêche d’en acheter sur place.
Ce n’est pas la priorité, nous pouvons les aider d’avantage dans le fonctionnement de tous les jours. L’essence est chère et les distances importantes pour faire les campagnes de vaccinations, les suivis de grossesses en brousse. Nous achetons du matériel médical (seringues, aiguilles, perfuseurs etc.….) qui sera revendu aux patients pour financer le fonctionnement.
En quatre expéditions nous avons informé, dépisté, traité un peu plus de 4000 enfants pour la bilharziose urinaire, maladie parasitaire qui vient en importance, juste après le paludisme, premier fléau national.
Un des petits villages dépistés, ayant montré une contamination très importante de l’ordre de 80%, chez les enfants a amené les autorités régionales à traiter tout le village, enfants et adultes.
Au bout de 10 ans de persévérance dans ce domaine nous avons été récompensé par les propos de l’infirmier du centre de santé de Fatoma qui nous dit : » J’ai dans un premier temps résisté à votre détermination pour faire ces campagnes, pour moi trop importante par le nombre, mais 10 ans après, force est de constater que bien moins de jeunes adultes me consultent pour des problèmes urinaires. Je suis obligé de le relier à vos traitements. »
Toutes les choses que nous pouvons accomplir ne sont en rien comparé au soutien que nous apportons au personnel du dispensaire. Toutes les médecines traditionnelles sont encore très présentes et les patients arrivent au dispensaire en dernier recours. La santé est chère. L’infirmier a besoin d’être soutenu dans toutes ces démarches d’éducation à la santé auprès de cette nombreuse population.
Depuis les premières visites, nous demandions aux infirmiers s’ils accepteraient de prendre en charge des petits groupes d’étudiants infirmiers, car les programmes d’études donnaient aux étudiants la possibilité de faire des stages à l’étranger. Ce fut dans les deux cas un accord chaleureux. L’école infirmière de Bagatelle à répondu favorablement à nos propositions. Le retour, sur expérience, des élèves à démontré la qualité de ces échanges. La façon différente d’appréhender les soins, fait que ces professionnels de santé auront une autre vision des rapports avec les patients. L’ouverture sur les autres, comme le partage de multiples cultures, est une réelle richesse.
Nous avons assez vite compris que nous devions travailler sur la propreté de l’eau : 50% des maladies sont dues à cela. Le ministère de l’hydraulique nous donna l’autorisation de fermer les puits à gros diamètres d’ouverture, mis en place souvent par d’autres associations avant nous, par des plaques de ciment avec trappe de visite. Ceci pour écarter les animaux qui souillent et éventuellement qui chutent. Nous y avons fait installer ensuite des pompesmanuelles. Pompes India Mali achetées au commerçant local qui possède les pièces détachées et qui sait les réparer. Une gestion d’eau fut mise en place avec des comités de gestion. Un contrôle régulier est fait aux cours de nos passages.
Dans celle de Yaguiné nous avons contribué à un projet qui leur tenait vraiment à cœur, la participation à la construction d’un barrage qui permet de conserver des eauxdepluie en plus grande quantité pour permettre aux nappesphréatiques d’être alimentées.
Ceci permet de retrouver de l’eau dans les puits voisins. Ils étaient devenus vides. Filtré par la terre cette eau devient à peu prés potable pour la population. Elle a donc de l’eau pendant 8 mois de l’année alors qu’elle n’en avait plus. Le reste du temps les villageois doivent faire jusqu’à 10 km en charrette pour remplir seaux et bidons.
Nous ne pouvions pas non plus rester sourd aux demandes des femmes pour des micro crédits pour leurs projets collectifs (moulins à grain, teinture de tissus, semences pour les jardins et autres …).
Cette aide pour les potagers est très importante pour nous dans la santé. Elle permet la diversité alimentaire, les vitamines pour les personnes fragiles (vitamine A dans la mangue) etc.…..
Les familles ont besoin que l’on soutienne tous ce qui peut être fait dans le domaine du sida et de l’excision. Des associations locales sont en place et nous devons les soutenir.
Quoique on dise, les choses ne furent pas si simples et fort heureusement l’association des Maliens de Bordeaux et les ressortissants de Yaguiné en France, à Paris, étaient là pour nous éclairer sur toutes nos différences culturelles.
Nos interventions, menées dans les limites de nos moyens tant physiques que financiers, nous ont conduits à une certaine réflexion : les actions simples en relation directe avec les choses de la vie sont les plus profitables aux populations démunies. La régularité de nos séjours a démontré que de suivre les actions était important.
Aussi nous continuons nos expéditions, car les besoins sont nombreux.
Chaque expédition a confirmé sur les deux sites que la solidarité existe et que chacun à droit à un peu de chaleur et de réconfort. Les réactions des habitants de Fatoma et Yaguiné, face aux actions menées par AFRIQUE AMITIÉ, ont démontré qu’il fallait continuer et ne pas baisser les bras, ni se décourager devant tant de choses, encore, à faire.
Mis à jour le : 30 avril 2020 par Afrique Amitie
Le mot de la Présidente
Voila que 1997 est un peu loin derrière nous. Nous avons, maintenant, du recul pour vous préciser notre mode de fonctionnement et les façons dont nous mettons nos actions en place.
Les deux communes maliennes, dont nous nous occupons, sont toujours Fatoma au nord ouest et Yaguiné, (que l’on appelle aussi commune urbaine de Toya.) à l’est. De chacun dépendent une dizaine de petits villages. Les deux sont distants de 600km de Bamako.
Nous partons par avion, dont chacun à payé son billet, pour répondre à leurs projets en finançant soit par l’achat au Mali : fournitures scolaires, livres correspondant à leur programme, tables d’accouchement, pompes etc. …..ou par le paiement de la confection artisanale de matériels, comme la fabrication de charrettes métalliques, d’étagères métalliques, de plaques en ciment pour fermer les puits etc.….
On peut tout acheter au Mali. Le seul souci pour eux, c’est qu’ils n’ont pas l’argent pour financer des choses qui ne leur sont pas vitales : comment penser à financer un projet d’assainissement quand on n’ a pas l’argent pour le repas d’après ?
Nous avons commencé par soutenir les deux dispensaires des deux communes. Pour la santé bien des choses se sont éclaircies quant au fonctionnement. Aucun médicament ne peut plus être acheminé par nous. Rien ne nous empêche d’en acheter sur place.
Ce n’est pas la priorité, nous pouvons les aider d’avantage dans le fonctionnement de tous les jours. L’essence est chère et les distances importantes pour faire les campagnes de vaccinations, les suivis de grossesses en brousse. Nous achetons du matériel médical (seringues, aiguilles, perfuseurs etc.….) qui sera revendu aux patients pour financer le fonctionnement.
En quatre expéditions nous avons informé, dépisté, traité un peu plus de 4000 enfants pour la bilharziose urinaire, maladie parasitaire qui vient en importance, juste après le paludisme, premier fléau national.
Un des petits villages dépistés, ayant montré une contamination très importante de l’ordre de 80%, chez les enfants a amené les autorités régionales à traiter tout le village, enfants et adultes.
Au bout de 10 ans de persévérance dans ce domaine nous avons été récompensé par les propos de l’infirmier du centre de santé de Fatoma qui nous dit : » J’ai dans un premier temps résisté à votre détermination pour faire ces campagnes, pour moi trop importante par le nombre, mais 10 ans après, force est de constater que bien moins de jeunes adultes me consultent pour des problèmes urinaires. Je suis obligé de le relier à vos traitements. »
Toutes les choses que nous pouvons accomplir ne sont en rien comparé au soutien que nous apportons au personnel du dispensaire. Toutes les médecines traditionnelles sont encore très présentes et les patients arrivent au dispensaire en dernier recours. La santé est chère. L’infirmier a besoin d’être soutenu dans toutes ces démarches d’éducation à la santé auprès de cette nombreuse population.
Depuis les premières visites, nous demandions aux infirmiers s’ils accepteraient de prendre en charge des petits groupes d’étudiants infirmiers, car les programmes d’études donnaient aux étudiants la possibilité de faire des stages à l’étranger. Ce fut dans les deux cas un accord chaleureux. L’école infirmière de Bagatelle à répondu favorablement à nos propositions. Le retour, sur expérience, des élèves à démontré la qualité de ces échanges. La façon différente d’appréhender les soins, fait que ces professionnels de santé auront une autre vision des rapports avec les patients. L’ouverture sur les autres, comme le partage de multiples cultures, est une réelle richesse.
Nous avons assez vite compris que nous devions travailler sur la propreté de l’eau : 50% des maladies sont dues à cela. Le ministère de l’hydraulique nous donna l’autorisation de fermer les puits à gros diamètres d’ouverture, mis en place souvent par d’autres associations avant nous, par des plaques de ciment avec trappe de visite. Ceci pour écarter les animaux qui souillent et éventuellement qui chutent. Nous y avons fait installer ensuite des pompes manuelles. Pompes India Mali achetées au commerçant local qui possède les pièces détachées et qui sait les réparer. Une gestion d’eau fut mise en place avec des comités de gestion. Un contrôle régulier est fait aux cours de nos passages.
Ceci dans la commune de Fatoma.
Dans celle de Yaguiné nous avons contribué à un projet qui leur tenait vraiment à cœur, la participation à la construction d’un barrage qui permet de conserver des eaux de pluie en plus grande quantité pour permettre aux nappes phréatiques d’être alimentées.
Ceci permet de retrouver de l’eau dans les puits voisins. Ils étaient devenus vides. Filtré par la terre cette eau devient à peu prés potable pour la population. Elle a donc de l’eau pendant 8 mois de l’année alors qu’elle n’en avait plus. Le reste du temps les villageois doivent faire jusqu’à 10 km en charrette pour remplir seaux et bidons.
Nous ne pouvions pas non plus rester sourd aux demandes des femmes pour des micro crédits pour leurs projets collectifs (moulins à grain, teinture de tissus, semences pour les jardins et autres …).
Cette aide pour les potagers est très importante pour nous dans la santé. Elle permet la diversité alimentaire, les vitamines pour les personnes fragiles (vitamine A dans la mangue) etc.…..
Les familles ont besoin que l’on soutienne tous ce qui peut être fait dans le domaine du sida et de l’excision. Des associations locales sont en place et nous devons les soutenir.
Quoique on dise, les choses ne furent pas si simples et fort heureusement l’association des Maliens de Bordeaux et les ressortissants de Yaguiné en France, à Paris, étaient là pour nous éclairer sur toutes nos différences culturelles.
Nos interventions, menées dans les limites de nos moyens tant physiques que financiers, nous ont conduits à une certaine réflexion : les actions simples en relation directe avec les choses de la vie sont les plus profitables aux populations démunies. La régularité de nos séjours a démontré que de suivre les actions était important.
Aussi nous continuons nos expéditions, car les besoins sont nombreux.
Chaque expédition a confirmé sur les deux sites que la solidarité existe et que chacun à droit à un peu de chaleur et de réconfort. Les réactions des habitants de Fatoma et Yaguiné, face aux actions menées par AFRIQUE AMITIÉ, ont démontré qu’il fallait continuer et ne pas baisser les bras, ni se décourager devant tant de choses, encore, à faire.
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